Le centre de formation

Avec 10 000 m2 de bâtiments sur un terrain de 13 hectares, le centre de formation départemental du SDIS du Val-d’Oise permet de dispenser la formation théorique et pratique aux sapeurs-pompiers volontaires et professionnels ainsi qu’aux personnels administratifs et techniques. Le site peut également accueillir des sapeurs-pompiers d’autres départements ou des partenaires extérieurs publics, pour leurs formations, séminaires ou réunions.

En plus des cours magistraux en salles ou en amphithéâtre, des exercices pratiques (sauvetages, lutte contre l’incendie, secours-routier…) peuvent être réalisés grâce à des zones de manœuvres qui reconstituent les environnements d’intervention et à une maison d’exercice équipée de simulateurs d’incendie. L’objectif est de permettre des mises en situation dans des conditions aussi proches que possible de la réalité, tout en garantissant la sécurité des stagiaires et des formateurs.

Un amphithéâtre de 136 places, dont quatre accessibles aux personnes à mobilité réduite, permet de dispenser les enseignements magistraux. Pour des cours à effectif moins nombreux, huit salles dont une salle de travaux pratiques et une salle informatique sont à disposition.

D’une capacité de 12 à 50 places selon les unités, toutes sont équipées de vidéoprojecteurs sonorisés et du panel de connectique adapté aux différents supports possibles des intervenants.

Sans équivalent en France, le site concilie les enjeux de réalisme des mises en situation, de sécurité des formations, de progressivité et de diversité d’acquisition des savoir-faire sans oublier la préservation de l’environnement. Sur 3 500 m2 avec trois étages et un sous-sol, la maison d’exercices offre les aménagements techniques destinés à l’apprentissage et à la formation de l’ensemble des équipiers, chefs d’équipes, chefs d’agrès et chefs de groupes.

L’ensemble permet l’observation des phénomènes de combustion, de ses comportements particuliers, la pratique des différentes techniques de progression (portes, escaliers, fenêtres, balcons, balustrades…) ainsi que d’extinction, que ce soit en toiture, sous combles ou en cheminements complexes.

La maison d’exercices est divisée en deux zones cloisonnées verticalement : l’une dite « froide » pour les exercices comme le parcours enfumé, les sauvetages par l’extérieur ou les cas concrets de secours à personne en appartement. Cet appartement pédagogique meublé est en plus équipé de diffuseurs d’odeurs artificielles qui peuvent être actionnés pour tester les réactions des stagiaires. Le « Mepar », module d’entraînement au port de l’appareil respiratoire isolant est un parcours enfumé, avec une fumée artificielle opaque mais froide et non toxique. Des panneaux radiants infrarouges répartissent la chaleur et une sonorisation diffuse des bruits rencontrés en situation comme des appels à l’aide ou des explosions.

L’autre zone, dite « chaude », est dédiée aux simulations incendies. Des rampes de gaz distribuent les flammes dans les secteurs sélectionnés. L’intensité est diminuée grâce à des capteurs qui reçoivent l’eau d’extinction et réduisent le débit de gaz alimentant les flammes. Ces capteurs assurent donc une réaction réaliste aux agents extincteurs utilisés, avec baisse d’intensité du foyer ou au contraire sa propagation, selon l’efficacité de l’action. Le formateur peut également régler l’intensité du foyer mais aussi son extension grâce à une télécommande qui permet l’activation d’autres points feux.

Au total, 9 points feux sont disponibles dont trois peuvent être activés simultanément. Chacun reconstitue un incendie différent : véhicule en sous-sol, chaufferie, local à poubelles, cuisine, combles, escalier, propagation verticale par l’extérieur, joint de dilatation. Le dernier est consacré à l’observation du roll-over. Il s’agit d’un phénomène de flammes isolées issues de la combustion des gaz chauds produits par le foyer initial et qui se concentrent en partie haute du volume du sinistre.

En cas d’urgence, les flammes sont interrompues et les locaux ventilés. Cette interruption de manœuvre peut être actionnée par le moniteur avec sa télécommande, par l’opérateur depuis le poste de supervision ou à partir de coups de poing muraux d’arrêt d’urgence. Ultime sécurité : des thermocouples disposés dans toute la zone chaude coupent automatiquement les flammes dès que la température atteint 150°C à 1 mètre du sol et 600°C au plafond. Le monoxyde de carbone est par ailleurs mesuré en continu, dans la totalité du bâtiment avec alarmes sonores et visuelles.

Les caissons à feu constitués par un assemblage de conteneurs sont le complément indispensable de la maison d’exercices. Le foyer, créé avec du bois de récupération et déclenché avec un gel d’allumage, se développe à l’intérieur. Deux volumes distincts sont prévus, l’un destiné à l’observation de la naissance et de la propagation du foyer, l’autre à la lutte. Les stagiaires y pénètrent, dans la fumée et sans voir le foyer principal disposé dans un renfoncement. Afin de garantir l’absence d’impact sur l’environnement et de nuisance pour le voisinage, les fumées sont aspirées et dirigées vers un pyrolyseur qui les chauffe à 1200°C pour en détruire tous les éléments polluants ou toxiques.

 

Comme en intérieur de bâtiments, des mises en situation d’intervention se déroulant à l’extérieur sont indispensables pour l’acquisition des compétences et des automatismes opérationnels. L’aire de secours routier est composée de deux voies reliées en formant un anneau : l’une de type route départementale ou nationale, l’autre de type « autoroute », composée de 2 voies de circulation et d’une bande d’arrêt d’urgence, avec glissières de sécurité. Les deux types de voies sont séparés au centre par un fossé.

Cette aire a donc été pensée pour placer l’apprenant en situation face à une multitude de cas et d’actions pour le balisage, la protection contre l’incendie, la stabilisation du véhicule, l’accès à la victime et son dégagement ainsi que les premiers soins dans le véhicule et la désincarcération.

Le risque chimique et biologique est enseigné pour les formations initiales et de maintien des acquis des sapeurs-pompiers. Des expériences peuvent faire comprendre aux apprenants la réalité des phénomènes chimiques et physiques qu’ils sont susceptibles de rencontrer en intervention. Des simulations de fuites sur des canalisations peuvent être réalisées, aussi bien en phase liquide qu’en phase gazeuse, ainsi que des simulations d’épandages avec des simili-polluants dans des réseaux de canalisations ou depuis des citernes. Les différents matériels d’intervention peuvent être mis en œuvre, pour l’identification des produits, l’obturation de canalisations, le colmatage de citerne, la récupération de matières dangereuses ou la lutte contre les pollutions.

Le risque radiologique est également enseigné grâce à différentes sources radioactives de caractéristiques différentes afin de diversifier les exercices et de répondre aux différents besoins pédagogiques.

D’autres formations peuvent être organisées selon des besoins particuliers : spectrométrie, risques technologiques et naturels, formations d’adaptation à l’emploi, formations de cadres…

Une échelle semi-automatique, 6 fourgons pompe-tonne, un véhicule de secours-routier, 3 ambulances et un véhicule de liaison tout-terrain sont destinés aux stagiaires pour appliquer en pratique les réponses aux situations créées par les formateurs. D’autres véhicules du parc opérationnel du département peuvent, en fonction des thèmes d’exercice ou de la nature de la formation, être mis en œuvre. Inversement, ce potentiel en véhicule fait fonction de réserve afin de remplacer si besoin un véhicule indisponible dans un centre de secours.

Enfin, trois minibus (30, 17 et 9 places) permettent le transport de stagiaires sur les sites de manœuvre extérieurs. L’ensemble du parc est à disposition dans une remise de près de 1 800 m².

Les stagiaires disposent d’un gymnase de la taille de trois terrains de tennis et de deux salles contiguës, l’une dédiée à l’échauffement et l’autre à la musculation. Largement ouverts et visibles, ces équipements sont symboliquement placés en enclave centrale du bâtiment. Les espaces extérieurs sont équipés d’un plateau d’évolution avec terrain de football à 7, ceinturé par une piste d’athlétisme 5 couloirs.

Une aire de lancer et une de saut sont également disponibles. Un parcours de santé de 2 400 mètres et un mur d’escalade de 8 mètres complètent ces équipements de plein air.

Indissociables de la formation, des lieux de vie indispensables pour un environnement de qualité durant l’apprentissage sont aussi à la disposition des stagiaires : un espace médiathèque, une salle télévision, un espace de restauration de 200 m² avec self d’une capacité de 200 repas par service.

L’hébergement présente une capacité de 58 couchages dont 56 en chambres doubles. Elles sont réparties en deux ailes de bâtiments sur deux niveaux, accessibles 24h/24 grâce à un dispositif de contrôle d’accès personnalisé électronique. Les stagiaires disposent d’une carte personnalisée et programmée. Véritable « pass » durant le séjour, il permet de gérer les droits d’accès selon les locaux mais également le paiement des repas.

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